Brésil La holding de JBS accepte une amende record
Impliquée dans le scandale de corruption qui éclabousse le président brésilien Michel Temer, la holding qui contrôle le groupe JBS, a accepté de payer plus de 3 milliards de dollars pour éviter un procès.
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Cette holding appartient à la famille de Joesley Batista. Ce dernier a enregistré le président à son insu lors d’une conversation dont le contenu a déclenché une crise politique. Les entreprises du groupe ont été ciblées par plusieurs enquêtes anticorruption, une d’entre elles dans le cadre d’un récent scandale de viande avariée.
3,16 milliards de dollars
L’accord noué avec la justice prévoit le versement « de 10,3 milliards de réaux (environ 3,16 milliards de dollars au taux de change actuel), à titre d’amende pour des délits commis par des entreprises contrôlées par la holding J&F », a annoncé le parquet de Brasilia dans un communiqué.
Le parquet évoque « la plus grosse amende au monde » pour un accord de ce type, selon lequel l’entreprise reconnaît avoir commis des délits et s’engage à collaborer avec les enquêteurs. Les versements de l’amende s’étaleront sur 25 ans, corrigés par l’inflation.
Collaboration contre remise de peine
Cette amende représente 5,62 % du chiffre d’affaires du groupe, net d’impôt en 2016, souligne le texte, qui précise que l’accord, dont les termes ont été définis mardi soir, sera signé officiellement « dans les prochains jours ».
Joesley Batista et d’autres cadres de JBS ont noué un accord avec la justice en échange de remises de peine, révélant avoir versé plusieurs centaines de millions de dollars à des politiciens de tous bords, la plupart par le biais de financement illégal de campagnes électorales.
Les actions de JBS, qui s’étaient effondrées de 30 % au début de scandale, étaient en hausse de plus 5 % mercredi, quelques heures après l’ouverture de la bourse de São Paulo.
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